Coccinelle ? mais oui, souvenez-vous ! Cette blonde pulpeuse, explosive, fausse Brigitte Bardot, plus vraie que nature, ce transexuel [sic] qui a défrayé la chronique dans les années soixante... Au terme "transexuel", elle préfère celui d'"extra-terrestre", car il correspond mieux à une réalité -- la sienne -- qui n'a rien de clinique, de sexologique, et tient presque de la magie. En tout cas, son aventure confine au fantastique, et ses souvenirs ne fleurent en rien l'hôpital... "Il" [sic] se sentait, se voulait femme; "elle" rêvait devant les magazines de cinéma d'une existence de star. Elle a connu de près (et parfois de très près) toutes les célébrités de son époque qui est encore la nôtre. Elle en a vu des choses ! Jusqu'à présent, Coccinelle, ce n'était qu'une image figée, une crinière platine, des seins, des lèvres... Tout à coup, la voilà qui parle, qui observe, qui se met à nu, et l'on reste stupéfait de cette chair qui vit, de ce regard d'une truculence inouïe, de cette sincérité dévastatrice et salutaire. Elle ne ménage personne, pas plus elle-même que les autres...