La condition anarchique [Texte imprimé] : Affects et institutions de la valeur / Frédéric, Lordon

Main Author: Lordon, Frédéric, 1962-...., AuteurLanguage: français.Country: France.Publication: Description: 1 vol. (272 p.) ; 21 cmISBN: 9782021406801.Series: L'ordre philosophiqueDewey: 121.8, 23Classification: Abstract: Disons les choses d’emblée : la condition anarchique ici n’a rien à voir avec l’anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d’une axiologie générale et critique. Générale parce qu’elle prend au sérieux qu’on parle de « valeur » à propos de choses aussi différentes que l’économie, la morale, l’esthétique, ou toutes les formes de grandeur, et qu’elle en cherche le principe commun. Critique parce qu’elle établit l’absence de valeur des valeurs, et pose alors la question de savoir comment tient une société qui ne tient à rien. Aux deux questions, une même réponse : les affects collectifs. Ce sont les affects qui font la valeur dans tous les ordres de valeur. Ce sont les affects qui soutiennent la valeur là où il n’y a aucun ancrage. Dans la condition anarchique, la société n’a que ses propres passions pour s’aider à méconnaître qu’elle ne vit jamais que suspendue à elle-même..Subject - Topical Name: Valeurs (philosophie) | Valeur -- Philosophie Subject: philosophie | affects | valeur
Tags from this library: No tags from this library for this title. Log in to add tags.
    Average rating: 0.0 (0 votes)
Item type Current library Call number Status Date due Barcode
Livre Le Brrrazero
Salle de lecture
Consultable sur place 100000000599

Bibliogr., 5 p.

Disons les choses d’emblée : la condition anarchique ici n’a rien à voir avec l’anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d’une axiologie générale et critique. Générale parce qu’elle prend au sérieux qu’on parle de « valeur » à propos de choses aussi différentes que l’économie, la morale, l’esthétique, ou toutes les formes de grandeur, et qu’elle en cherche le principe commun. Critique parce qu’elle établit l’absence de valeur des valeurs, et pose alors la question de savoir comment tient une société qui ne tient à rien.
Aux deux questions, une même réponse : les affects collectifs. Ce sont les affects qui font la valeur dans tous les ordres de valeur. Ce sont les affects qui soutiennent la valeur là où il n’y a aucun ancrage. Dans la condition anarchique, la société n’a que ses propres passions pour s’aider à méconnaître qu’elle ne vit jamais que suspendue à elle-même.

There are no comments on this title.

to post a comment.