Notes bibliogr.

Dans les années soixante-dix, au moment où l'homosexualité commence à acquérir une reconnaissance sociale et juridique en Occident, les positions officielles de l'Église catholique relèvent encore de l'homophobie. Comment l'institution cléricale justifie-t-elle ses positions - en France tout particulièrement, où les catholiques sont réticents à l'intervention des autorités religieuses dans la vie privée ? Et dans quelle mesure est-il possible, au sein de l'Église, de tenir d'autres positions que celles de l'interdiction ?
Un sexe problématique rouvre ce dossier sensible. Les simplifications rhétoriques ne doivent pas cacher la complexité sociale et institutionnelle des enjeux : d'un côté, les difficultés qu'éprouvent les clercs engagés plus ou moins directement sur le terrain de l'homosexualité ; de l'autre, une institution ecclésiale soucieuse moins de réprimer que de maintenir la cohérence de ses arguments et de ses engagements. Un difficile dialogue s'instaure pourtant, qui tente de jeter un pont entre les dilemmes cléricaux et les moralités modernes.