Journal de Suzanne [Texte imprimé] / Hélène de, Monferrand

Main Author: Monferrand, Hélène de, 1947-...., AuteurLanguage: français.Country: France.Publication: Paris : Ed. de Fallois, 1991, 18-Saint-Amand-Montrond : Impr. SEPCDescription: 353 p. : couv. ill. en coul. ; 23 cmISBN: 2877061183.Classification: Abstract: Elles avaient bien du charme, ces " amies d'Héloïse " auxquelles le public fit un si grand accueil, et qui valurent à Hélène de Monferrand les suffrages de l'Académie Goncourt (Prix du Premier roman). Dans les lettres qu'elles s'écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Et leurs passions, qui étaient nombreuses et fortes. Elles étaient libres sans être cyniques, franches sans être impudiques, et gaies sans être sottes. Les amours "différentes" - dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux - n'étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l'amour même. L'amour, cette évidence. L'une d'elles, plus âgée que les autres, se donnait la mort au milieu du roman. Suzanne n'était pas le personnage central, mais peut-être le plus important : elle était celle dont on se souvient, celle qui, même disparue, continue à peser de tout son poids sur le destin de celles qu'elle a aimées. Rien d'étonnant à ce que la romancière lui donne ici la parole. Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs. Elle les écrits pour Héloïse, la femme qu'elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d'une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais a donné et reçu beaucoup d'amour et a passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens. Elle ne fuit ni devant ses erreurs ou ses faiblesses, ni devant ses ambiguïtés, payant le prix fort lorsqu'il le faut. La leçon qu'elle a donnée à Héloïse n'est pas commune. Quelques années plus tard, Héloïse dira d'elle : "Elle n'avait que cinquante ans, mais elle aimait la vie, qui ne lui avait pourtant pas fait de cadeaux... elle en aurait bien encore pris pour vingt ans !".Subject: lesbiennes | suicide | homosexualité féminine | France
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Livre Bibliothèque du Centre LGBTI Lyon
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Livre Le Brrrazero
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Livre Mémoire des sexualités

L’association Mémoire des Sexualités s'organise autour des fonds documentaires réunis depuis plus de 40 ans par Christian de Leusse. Elle rend accessibles les archives et s'attache à visibiliser et à faire vivre la pluralité de nos mémoires.

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Elles avaient bien du charme, ces " amies d'Héloïse " auxquelles le public fit un si grand accueil, et qui valurent à Hélène de Monferrand les suffrages de l'Académie Goncourt (Prix du Premier roman).
Dans les lettres qu'elles s'écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Et leurs passions, qui étaient nombreuses et fortes. Elles étaient libres sans être cyniques, franches sans être impudiques, et gaies sans être sottes. Les amours "différentes" - dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux - n'étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l'amour même. L'amour, cette évidence.
L'une d'elles, plus âgée que les autres, se donnait la mort au milieu du roman. Suzanne n'était pas le personnage central, mais peut-être le plus important : elle était celle dont on se souvient, celle qui, même disparue, continue à peser de tout son poids sur le destin de celles qu'elle a aimées.
Rien d'étonnant à ce que la romancière lui donne ici la parole.
Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs. Elle les écrits pour Héloïse, la femme qu'elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d'une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais a donné et reçu beaucoup d'amour et a passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens. Elle ne fuit ni devant ses erreurs ou ses faiblesses, ni devant ses ambiguïtés, payant le prix fort lorsqu'il le faut.
La leçon qu'elle a donnée à Héloïse n'est pas commune. Quelques années plus tard, Héloïse dira d'elle : "Elle n'avait que cinquante ans, mais elle aimait la vie, qui ne lui avait pourtant pas fait de cadeaux... elle en aurait bien encore pris pour vingt ans !"

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