La couv. porte en plus : "le préfet de police de mai 68 parle"

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Pourquoi reparler de Mai 1968 ?
On a plus écrit, paraît-il, sur ces quelques semaines que sur la Révolution d'Octobre ou sur la Seconde Guerre mondiale. Le temps des révélations n'est-il pas déjà passé ?
Il est cependant un sujet sur lequel l'opinion n'a jamais cessé de poser des questions depuis lors : la police. Était-elle, comme certains l'en accusaient, une légion mercenaire prête à toutes les besognes ou, comme d'autres le redoutaient, penchait-elle plutôt du côté des révoltés et s'interrogeait-elle sur son devoir ?
C'est à ces questions - et à bien d'autres - que répond Maurice Grimaud, alors préfet de police, dans son livre «En Mai, Fais ce qu'il te plaît ». Il a attendu près de dix ans pour raconter comment il a pu affronter, au milieu d'un Etat paralysé - ou absent - la plus longue et la plus périlleuse période de troubles et de violences que Paris ait connue depuis la Commune ou le 6 Février, sans laisser sur ses vieux pavés, témoins de tant de révoltes et de massacres, les mêmes traces sanglantes que certains de ses lointains prédécesseurs.
Grâce au juste mélange de fermeté et de modération qu'il avait su mettre dans ses interventions et auquel hommes politiques et journalistes de tous bords ont alors rendu hommage, la fête-révolution ne devint pas la révolution tout court.
« En Mai, Fais ce qu'il te plaît », en plus du témoignage capital qu'il verse aux dossiers de l'Histoire, rappellera aux Français que certains hommes savent, au milieu des pires tempêtes, faire triompher ce qui devrait toujours rester la plus grande vertu de ceux qui détiennent les hautes responsabilités : la tolérance.