Pour une théorie générale de l'exploitation [Texte imprimé] : des différentes formes d'extorsion de travail aujourd'hui ; préface de Mélissa Blais et Isabelle Courcy / Mélissa, Blais / Christine, Delphy

Main Author: Delphy, Christine, 1941-...., AuteurSecondary Author: Blais, Mélissa, Préfacier, auteur d'introduction;Courcy, Isabelle, Préfacier, auteur d'introductionLanguage: français.Country: France, Canada.Publication: Paris : Éditions Syllepse, Québec : M éditeur, DL 2015, 01-Péronnas : Impr. SepecDescription: 1 vol. (116 p.) ; 19 cmISBN: 9782849504598.Series: Nouvelles questions féministesDewey: 305.42, 23Classification: Abstract: Comment en finir avec cette exploitation radicale qu’est le travail domestique des femmes ? Pourquoi et comment 15% du PIB sont fournis gratuitement par les femmes au profit des hommes ? Selon l’Insee, 15% du PIB valorisés à 292 milliards d’euros, ou encore 60 milliards d’heures travaillées, ont été, en France, fournis gratuitement. Le nom de cette activité ? Le travail domestique assigné à une partie particulière de la population: les femmes. On a beaucoup glosé et parfois «regretté» la répartition «inégalitaire» des tâches domestiques, sans pour autant vouloir, prononcer le mot d’exploitation. Le «travail ménager», qui repose sur les femmes, reste donc un marqueur fondamental de la société. On ne constate dans ce domaine aucune réelle évolution positive : il apparaît comme une contrainte immuable attachée «naturellement» aux femmes. À la question de savoir pourquoi cette situation d’inégalité et d’exploitation persiste, Christine Delphy répond par un implacable constat : parce qu’il y a des bénéficiaires à cette situation, les hommes. «Le travail ménager ne bénéficie pas au capitalisme, mais aux hommes, écrit-elle, ajoutant, pour enfoncer le clou, à la théorie du “profit pour le capitalisme”, j’oppose depuis longtemps celle du “profit pour la classe” des hommes. » Dans cet ouvrage court et concis, elle décortique les mécanismes de cette extorsion de travail gratuit. Il ne s’agit pas pour elle de la survivance d’un archaïsme, mais d’un élément constitutif du fonctionnement normal de la société et plus précisément de ce qu’elle appelle le « mode production domestique » dont elle expose ici le fonctionnement. Il faut revenir à une analyse à la « racine » de la réalité. C’est l’objet premier de ce livre qui propose une « théorie générale de l’exploitation » du travail domestique qui ne se réduit pas au travail au ménager..Subject - Topical Name: Valeur-travail, Théorie de la | Économie domestique -- Différences entre sexes | Patriarcat (sociologie) Subject: travail domestique matérialisme marxisme
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Livre Les L'un.e.s
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Est composé de deux articles : "Par où attaquer le partage inégal du travail ménager", paru dans "Nouvelles questions féministes", vol. 22, n° 3, 2003, et "Pour une théorie générale de l'exploitation", paru dans "Mouvements", n° 26, 2003 et n° 31, 2004

Bibliogr. p. 115-116

Comment en finir avec cette exploitation radicale qu’est le travail domestique des femmes ? Pourquoi et comment 15% du PIB sont fournis gratuitement par les femmes au profit des hommes ? Selon l’Insee, 15% du PIB valorisés à 292 milliards d’euros, ou encore 60 milliards d’heures travaillées, ont été, en France, fournis gratuitement. Le nom de cette activité ? Le travail domestique assigné à une partie particulière de la population: les femmes. On a beaucoup glosé et parfois «regretté» la répartition «inégalitaire» des tâches domestiques, sans pour autant vouloir, prononcer le mot d’exploitation.
Le «travail ménager», qui repose sur les femmes, reste donc un marqueur fondamental de la société. On ne constate dans ce domaine aucune réelle évolution positive : il apparaît comme une contrainte immuable attachée «naturellement» aux femmes. À la question de savoir pourquoi cette situation d’inégalité et d’exploitation persiste, Christine Delphy répond par un implacable constat : parce qu’il y a des bénéficiaires à cette situation, les hommes. «Le travail ménager ne bénéficie pas au capitalisme, mais aux hommes, écrit-elle, ajoutant, pour enfoncer le clou, à la théorie du “profit pour le capitalisme”, j’oppose depuis longtemps celle du “profit pour la classe” des hommes. »
Dans cet ouvrage court et concis, elle décortique les mécanismes de cette extorsion de travail gratuit. Il ne s’agit pas pour elle de la survivance d’un archaïsme, mais d’un élément constitutif du fonctionnement normal de la société et plus précisément de ce qu’elle appelle le « mode production domestique » dont elle expose ici le fonctionnement. Il faut revenir à une analyse à la « racine » de la réalité. C’est l’objet premier de ce livre qui propose une « théorie générale de l’exploitation » du travail domestique qui ne se réduit pas au travail au ménager.

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