Madame H., présidente et seul membre de l'association parisienne Homosexualité & Bourgeoisie s'était invité(e) à l'Université d'Eté Euroméditerranéenne des Homosexualités de Marseille en juillet 1999, où pendant une semaine, 350 lesbiennes, gays et transgenres s'étaient retrouvés pour débattre, échanger, bronzer, faire la fête et plus si affinités... Madame H. venait mettre son grain de sel (ou plutôt son grain de sable) dans les grands débats sérieux. En plein amphithéâtre, elle interrompait les orateurs afin de défendre les valeurs bourgeoises et tenter désespérément de réconcilier les homosexuel-les avec le bon goût et le savoir-vivre. Elle expliquait aux "pauvres" comment avec "un peu d'imagination créative et trois francs six sous", ils pouvaient, eux aussi, profiter "d'une vie sexuelle et mondaine". Elle venait donner "les conseils H&B" (Homosexualité & Bourgeoisie) pour réussir son pacs ou rendre la prévention sida plus distinguée. Mais Madame H. avait la fâcheuse tendance à oublier systématiquement les lesbiennes. Ses idées sur la féminité étaient très arrêtées : elle rêvait de réconcilier celles qu'elle préférait appeler (" pour faire plus chic ") "les sapphistes" avec la jupe. Mais, quelque peu éprouvé(e), Madame H. repartit métamorphosé(e) de cette Université d'été, et ceci grâce (ou à cause) d'une lesbienne...