Anonymat, invisibilité ou « lutte des places » ? : Et si les quartiers de banlieue populaire n’étaient pas des ghettos homophobes : enquête auprès d’homosexuels masculins résidants à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Des expériences minoritaires à l’épreuve de la géographie. [Mémoire] / César Taillefer ; sous la direction de Sophie Blanchard, Florent Chossière et Chakib Khelifi

Main Author: Taillefer, CésarCoauthor: Directeur de recherches, Blanchard, Sophie;Directeur de recherches, Chossière, Florent;Directeur de recherches, Khelifi , ChakibCorporate Author (Coauthor): Université de Paris-Est-Créteil - Université Gustave Eiffel Language: français.Country: France.Publication: Abstract: En s’inscrivant en faux contre l’habitude prise historiquement de décliner l’expérience homosexuelle, comme une expérience urbaine, ce projet apporte un démentie à toute une série d’images perpétuellement réactualisées et diffusées, dans les discours politiques, médiatiques et scientifiques, qui participent finalement à les fixer. Fixer, d’une part l’idée de la ville comme source d’émancipation et de liberté, et d’autres part l’idée d’un monde extérieur à celle-ci, dans lequel conservatisme et traditions seraient rois. Ces expériences minoritaires homosexuelles en dehors des grandes villes, en particuliers dans les quartiers populaires des banlieues, seraient des expériences marquées du sceau de l’invisibilité, de l’isolement, et de l’intériorisation, sans aucunes autres réalités possibles que celle-ci. Cette enquête, en restituant largement la parole d’homosexuels habitants des quartiers populaires de Saint-Denis permet finalement de mettre en évidence une réalité plus complexe, une réalité faite aussi de possibilités, de visibilités, de sociabilités, homosexuelles, territorialisées à Saint-Denis. Une réalité dans laquelle les homosexuels sortent aussi de leur rôle qui serait nécessairement celui de la victime, la victime des autres, ceux qui ne seraient pas assez modernes, trop traditionnels..Thesis: .Subject: géographie, homosexualité, banlieue populaire Online Resources:Click here to access online List(s) this item appears in: Travaux universitaires
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Géographie

En s’inscrivant en faux contre l’habitude prise historiquement de décliner l’expérience homosexuelle, comme une expérience urbaine, ce projet apporte un démentie à toute une série d’images perpétuellement réactualisées et diffusées, dans les discours politiques, médiatiques et scientifiques, qui participent finalement à les fixer. Fixer, d’une part l’idée de la ville comme source d’émancipation et de liberté, et d’autres part l’idée d’un monde extérieur à celle-ci, dans lequel conservatisme et traditions seraient rois. Ces expériences minoritaires homosexuelles en dehors des grandes villes, en particuliers dans les quartiers populaires des banlieues, seraient des expériences marquées du sceau de l’invisibilité, de l’isolement, et de l’intériorisation, sans aucunes autres réalités possibles que celle-ci. Cette enquête, en restituant largement la parole d’homosexuels habitants des quartiers populaires de Saint-Denis permet finalement de mettre en évidence une réalité plus complexe, une réalité faite aussi de possibilités, de visibilités, de sociabilités, homosexuelles, territorialisées à Saint-Denis. Une réalité dans laquelle les homosexuels sortent aussi de leur rôle qui serait nécessairement celui de la victime, la victime des autres, ceux qui ne seraient pas assez modernes, trop traditionnels.

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