La couv. porte en plus: «d'une dissidence sexuelle au socialisme.». _ Br.: 24 F

« Tout lecteur de cet ouvrage remarquera avec quelle précision, avec quelle crudité parfois, l'accent est mis par l'auteur sur son expérience sexuelle. C'est sans concession, sans masque, sans fard et avec une exigeante lucidité qu'il nous décrit l'exaltation juvénile de ses sens et sa découverte de l'amour que Proudhon appelait, après Fourier, unisexuel. Mais cette expérience, loin d'être contestée par lui ou simplement évoquée dans l'inquiétude et le doute, est acceptée, assumée, revendiquée avec une souveraine liberté.

Elle apparaît comme une forme de conquête de soi et des autres, de connaissance de la réalité, d'affrontement à la vie.

Daniel Guérin insiste sur l'idée que sa vraie connaissance de l'homme et de la société s'est peut-être réalisée d'abrod à l'occasion des épisodes les moins conformistes de sa vie intime. La fréquentation de milieux équivoques des quartiers de la Chapelle ou de la rue de Lappe lui a fait découvrir la réalité du prolétariat, comme un voyage en Syrie décidé sur un coup de tête lui a fait découvrir le monde des ports et des marins, la condition des indigènes. Et, peu à peu, s'opère une radicale libération, un affranchissement complet des origines sociales.

Tel est le témoignage de ce livre vrai »

Raymond Jean