L'ouvrage repose sur une conférence tenue à Berlin les 28-30 août 2009

Bibliogr. p. 189-196

Art queer : une théorie freak, est moins une tentative de relecture de l’histoire de l’art, que la manifestation d’une méthode, que l’auteure nomme drag, qui rendrait manifestes des modes d'assemblages, afin de mettre à distance les "idéaux de l'être-blanc, de l'être-hétérosexuel, de l'être-valide, de l'être-productif."
Dans les trois chapitres de ce livre, les discussions théoriques et artistiques s'associent à la théorie queer, aux études sur le handicap et à la théorie postcoloniale pour définir trois pratiques : le drag radical, le drag transtemporel et le drag abstrait. En s'appuyant sur le travail de onze artistes, Renate Lorenz s'intéresse à la façon dont les stratégies de dénormalisation mises en place par les arts visuels peuvent se prolonger par le biais de l'écriture. Une des caractéristiques de l'art queer tel que défini par l'auteure est sa possibilité d'agir à travers le temps, désorganisant une chronologie positiviste. L'art queer cultive l'anachronisme comme méthode.