Sexe, race et pratique du pouvoir [Texte imprimé] : l'idée de nature / Colette, Guillaumin

Main Author: Guillaumin, Colette, 1934-2017, AuteurLanguage: français.Country: France.Publication: Donnemarie-Dontilly : Éditions iXe, DL 2016, 37-Monts : Impr. Présence graphiqueDescription: 1 vol. (235 p.) ; 20 cmISBN: 9791090062313.Series: Racine de iXeDewey: 305.3, 23Classification: Abstract: «Femme nous sommes, ce n'est pas un qualificatif parmi d'autres, c'est notre définition sociale. Folles qui croyons que ce n'est qu'un trait physique, une “différence” – et qu'à partir de ce “donné” de multiples possibilités nous seraient ouvertes. Or ce n'est pas un donné, c'est un fabriqué auquel on nous signifie sans cesse de nous tenir. Ce n'est pas le début d'un processus (un “départ”, comme nous le croyons), c'en est la fin, c'est une clôture.» Une idée centrale structure le travail de Colette Guillaumin et unifie les articles présentés dans cet ouvrage, celle du lien inextricable entre les “formes matérielles” et les “formes mentales” que prennent les relations de domination (ces “deux faces de la même médaille”), lien entre la matérialité des rapports de pouvoir et la pensée de ceux-ci. Cette pensée, cette idéologie, celle du “sens commun” tout autant que celle des discours théoriques et scientifiques, exprime et justifie tout à la fois ces rapports. Le concept d'appropriation est un élément essentiel apporté par Guillaumin à la théorie des rapports entre les sexes, où le corps même des individues dominées (et pas seulement leur travail) est l'objet de la mainmise, comme ce fut le cas dans le servage de l'Ancien Régime, l'esclavage de plantation, et dans ce que Guillaumin nomme, pour les femmes, le “sexage”. Le sexage s'exprime dans l'“appropriation privée”, ou le “propriétaire” est un homme particulier (comme dans l'institution du mariage), et dans l'“appropriation collective” quand l'usage du corps des femmes est disponible à l'ensemble du groupe des hommes. Usage qu'il serait faux de réduire à des dimensions exclusivement sexuelles. La prise en charge par les femmes – et elles seules ou presque – de l'entretien physique et moral, non seulement des hommes mais aussi des enfants, des malades, des vieillards, est un élément essentiel de l'usage qui est fait de leur corps.».Subject - Topical Name: Sexisme | Racisme Subject: Biologie | Matérialisme | Féminisme | Genre
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Livre Genres de luttes

Genres de Luttes se fixe comme objectif de créer un fonds d'archives et un centre documentaire axés sur les luttes trans, la transphobie et les transidentités. Pour le moment, le fonds est uniquement consultable sur rendez-vous.

Fonds Genres de Luttes 3.0.0 GUI (Browse shelf (Opens below)) Prêt restreint 1000045

Recueil d'articles et d'essais écrits entre 1978 et 1993

Bibliogr., 4 p.

«Femme nous sommes, ce n'est pas un qualificatif parmi d'autres, c'est notre définition sociale. Folles qui croyons que ce n'est qu'un trait physique, une “différence” – et qu'à partir de ce “donné” de multiples possibilités nous seraient ouvertes. Or ce n'est pas un donné, c'est un fabriqué auquel on nous signifie sans cesse de nous tenir. Ce n'est pas le début d'un processus (un “départ”, comme nous le croyons), c'en est la fin, c'est une clôture.» Une idée centrale structure le travail de Colette Guillaumin et unifie les articles présentés dans cet ouvrage, celle du lien inextricable entre les “formes matérielles” et les “formes mentales” que prennent les relations de domination (ces “deux faces de la même médaille”), lien entre la matérialité des rapports de pouvoir et la pensée de ceux-ci. Cette pensée, cette idéologie, celle du “sens commun” tout autant que celle des discours théoriques et scientifiques, exprime et justifie tout à la fois ces rapports. Le concept d'appropriation est un élément essentiel apporté par Guillaumin à la théorie des rapports entre les sexes, où le corps même des individues dominées (et pas seulement leur travail) est l'objet de la mainmise, comme ce fut le cas dans le servage de l'Ancien Régime, l'esclavage de plantation, et dans ce que Guillaumin nomme, pour les femmes, le “sexage”. Le sexage s'exprime dans l'“appropriation privée”, ou le “propriétaire” est un homme particulier (comme dans l'institution du mariage), et dans l'“appropriation collective” quand l'usage du corps des femmes est disponible à l'ensemble du groupe des hommes. Usage qu'il serait faux de réduire à des dimensions exclusivement sexuelles. La prise en charge par les femmes – et elles seules ou presque – de l'entretien physique et moral, non seulement des hommes mais aussi des enfants, des malades, des vieillards, est un élément essentiel de l'usage qui est fait de leur corps.»

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