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200			_aToutoune et son amour _bTexte imprimé _fLucie, Delarue-Mardrus
210			_aParis _cA. Michel _d[1919]
215			_a1 vol. (255 p.) _din-16
225			_aLe Roman littéraire _fcollection publiée sous la direction de Henri de Régnier _v[8]
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316			_5FR-751041002:32008615006001
330			_aJe suis toute petite. On m’a dit que j’avais deux ans et demi. Je sais que je me nomme Charlotte Villeroy, mais on m’appelle Toutoune, mot qui vient de toutou, parce que j’ai le museau d’un enfant de chien-loup. Comme je joue depuis ce matin, et pour la première fois, avec les petits qui habitent l’appartement au-dessus du nôtre, et que ce sont deux garçons pas plus hauts que moi, en robe comme moi, ils m’ont demandé, voyant mes cheveux coupés et mes mouvements brusques, si j’étais un garçon ou une fille. J’ai répondu : « Sais pas. » Ils ont dit : « Va demander à ton père. » Et je suis descendue toute seule dans les escaliers, pour poser la question. Arrivée à notre porte, j’ai cogné, appelé, car la sonnette est trop haute. Ma bonne est venue m’ouvrir, tout effrayée. Mais je ne me suis pas arrêtée. J’ai couru, essoufflée, jusqu’au salon. Maman était au piano, et papa assis tout près d’elle. J’ai crié, dans mon langage d’alors : — T’est-ce-t-il est, Toutoune, papa ? Une fille ou un narçon ? Les petits l’amis savent pas, et moi sais pas.
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